Lucie, 35 ans, est la maman de Valentin. Elle nous raconte comment elle a vécu la préparation de son accouchement.

Premièrement, l’accouchement pour toi était-il un moment que tu redoutais ? 

Même avant d’être enceinte, je pensais déjà à l’accouchement, ça m’angoissait, ça me faisait peur. Une fois enceinte, je n’avais cependant plus du tout peur et rêvais du plus bel accouchement possible pour mon futur enfant.

As-tu fait face à des imprévus durant les semaines précédant le terme ?

Oui, quelques semaines avant la date du terme, à la 3ème échographie, on constate que bébé n’est toujours par retourné. Il a sa tête entre mes côtes et n’a pas du tout la tête en bas comme prévu. On me dit qu’il peut encore se retourner mais rien de gagné. On m’annonce que ça n’est pas sûr que je puisse accoucher par voie naturelle. Ça n’est pas du tout ce que j’avais envisagé : mon accouchement de rêve s’envole.

Comment as-tu surmonté cette épreuve ?

  • Essayer tout

  • D’abord, j’ai questionné mon entourage pour voir si quelqu’un a déjà été dans ce cas-là, mais non.
  • Puis, j’ai regardé les sites et les forums pour voir ce qu’il est possible de faire pour aider bébé à se retourner en douceur.
  • Ensuite, je suis allée voir un ostéopathe «spécialiste des femmes enceintes». Elle essaie de manipuler un peu mon corps pour aider bébé à trouver l’espace suffisant pour se retourner et ainsi placer sa tête en bas.

Mais rien ne se passe : ma petite crevette est bien installée entre mes côtes … Je m’essaie à quelques positions de yoga, car à priori cela peut aider bébé à se retourner mais, sans grand succès.

  • La VME

Finalement, je décide, avec le corps médical, de faire une version par manœuvre externe (aussi appelée VME). C’est-à-dire d’essayer de retourner bébé pour lui amener la tête en bas.

Cela se passe à l’hôpital avec une gynécologue qui essaie en poussant avec ses mains sur mon ventre de faire bouger bébé. J’étais assez angoissée à l’idée de faire cette VME car ça n’est pas très agréable de se faire appuyer sur le ventre de la sorte. Mais la gynécologue qui me suivait était plutôt douce et n’a pas voulu «forcer». Cette VME n’a pas fonctionné, bébé a toujours la tête entre mes côtes.

Quelle a été la décision prise par le corps médical et toi-même ?

On me dit que je peux essayer d’accoucher en siège (accoucher par voie naturelle même si bébé n’est pas retourné) mais que pour cela, je dois réaliser une radiographie du bassin. Si mon bassin est trop petit, on ne prendra aucun risque et ça sera une « césarienne programmée ».

Je me lance donc pour une radiographie du bassin en me disant que mon accouchement de rêve n’est peut-être pas fichu !

Conclusions de la radiographique :

mon bassin est trop étroit, les médecins ne prendront pas le risque d’un accouchement par voie basse. Je vais donc accoucher par césarienne programmée. Mon accouchement de rêve s’envole.

Comment as-tu vécu cette décision ?

Avant le jour J, j’avais beaucoup de mal à accepter mon accouchement par césarienne programmée. Je voulais que mon enfant naisse par voie naturelle et je voulais que sa naissance se déclenche naturellement (et pas qu’elle soit programmée). J’avais peur de ne rien sentir et je craignais d’avoir une grosse cicatrice et de ne plus retrouver mon corps.

Comment s’est donc passé cet accouchement par césarienne ?

Finalement, ma césarienne a eu lieu au jour acté avec les médecins et tout s’est très bien passé. J’étais éveillée et ai donc pu suivre mon accouchement. J’ai aussi pu faire quelques minutes de peau à peau avec bébé avant qu’il ne profite des bras de son papa pendant quelques heures (car en césarienne, on est ensuite amené en salle de « réveil » sans bébé pendant quelques heures).

 

baby feetJ’ai une petite cicatrice très discrète que je ne vois même plus et la date de mon accouchement est gravée à jamais dans ma mémoire, c’est l’anniversaire de mon petit garçon ❤️.

Pour conclure

Comme Lucie, plus de 20% des femmes en France accouchent par césarienne. En 15 ans, le nombre de césariennes a doublé dans le monde.